Le bilan Tracfin 2024 révèle une progression significative des signalements liés à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. En effet, Tracfin a reçu plus de 215 000 informations cette année, dont 211 165 déclarations de soupçon. Ce chiffre marque une hausse de 13,2 % par rapport à 2023. Cette augmentation traduit une meilleure appropriation du dispositif par les professions concernées, notamment grâce aux actions de sensibilisation menées.

Dans ce contexte, les recours aux professionnels du chiffre (experts-comptables et commissaires aux comptes) sont plus que jamais stratégiques pour sécuriser vos pratiques.

bilan Tracfin

Le bilan Tracfin montre l’implication croissante des professionnels

Des volumes records de déclarations en 2024

Le bilan Tracfin 2024 montre que les professions assujetties jouent davantage le jeu. La très grande majorité des déclarations proviennent du secteur financier, mais le secteur non-financier est en nette progression, avec une hausse de 26 % du nombre de signalements par rapport à 2023.

Le secteur du chiffre encore timide dans ses recours déclaratifs

Une hausse encourageante mais insuffisante

Les experts-comptables ont transmis 721 déclarations de soupçon en 2024. Les commissaires aux comptes, de leur côté, ont adressé 140 déclarations, soit une hausse de 10 %. Cela reste toutefois marginal compte tenu des effectifs concernés : 21 000 experts-comptables et 11 200 commissaires aux comptes.

Une forte concentration géographique

L’Île-de-France toujours en tête

Le bilan Tracfin souligne une concentration forte des déclarations dans certaines régions :

  • 30 % des déclarations d’experts-comptables émanent de l’Île-de-France.

  • 60 % des déclarations des CAC proviennent de Paris et des Hauts-de-Seine.

L’Auvergne Rhône-Alpes arrive en seconde position pour les deux professions.

Quels types de soupçons sont le plus déclarés ?

Les infractions les plus signalées

Les signalements portent principalement sur :

  • Des abus de biens sociaux,

  • Des fraudes fiscales, notamment à la TVA,

  • L’usage de faux documents.

Tracfin constate également l’émergence de soupçons de banqueroute ou d’escroquerie, notamment dans le secteur associatif.

 

 

Des efforts encore nécessaires sur les pièces jointes

Tracfin réclame plus de rigueur

Le bilan Tracfin appelle les professionnels à renforcer la qualité documentaire des déclarations. L’envoi de pièces comptables et justificatives est souvent insuffisant, ce qui nuit à l’exploitation des signalements. Il est essentiel de joindre tout élément utile à l’analyse (factures, contrats, Kbis, etc.).

L’enjeu des secteurs à risque

Des zones d’ombre persistantes

Les professionnels doivent redoubler de vigilance sur les secteurs sensibles. En particulier, les organismes à but non lucratif (OBNL) sont encore trop peu déclarés malgré des risques avérés de blanchiment ou de fraude fiscale.

Comment réagir face à un doute ou un soupçon ?

Appuyez-vous sur votre expert-comptable ou votre CAC

Face à une opération atypique, n’hésitez pas à faire appel à votre expert-comptable ou à votre commissaire aux comptes. Ces professionnels sont en première ligne pour vous accompagner dans vos recours et sécuriser vos pratiques.

En résumé : un bilan Tracfin révélateur et mobilisateur

Le bilan Tracfin 2024 confirme une dynamique positive, mais des efforts restent nécessaires. Le rôle des professionnels est crucial pour assurer la détection des opérations suspectes. Nous restons à vos côtés pour sécuriser vos activités face aux risques de blanchiment et de financement du terrorisme.

 

N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations ou pour toute demande d’accompagnement. Nos experts d’Aix-en-Provence et de Marseille sont à votre écoute. Vous pouvez nous joindre via notre site internet ou directement par téléphone au 04 91 76 30 18.