D’après l’INSEE, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration aurait subi une baisse d’activité de 50 % due à la Covid-19, de mars à décembre 2020. Cette baisse aurait entraîné un choc de trésorerie que les mesures de soutien public ont partiellement compensé.
« L’hébergement-restauration est le secteur le plus atteint par la crise liée à la Covid-19, en raison de son extrême sensibilité aux mesures de restrictions sanitaires », résume une note de l’Insee publiée hier. Une étude qui indique, sur la base de simulations individuelles d’environ 63 000 sociétés du secteur — les entreprises individuelles sont exclues de l’échantillon —, à quel point le secteur a bu la tasse. Ainsi, de mars à décembre 2020, le choc d’activité est estimé à – 50 %. Un phénomène décomposé ainsi : – 71 % entre mars et mai, – 33 % entre juin et septembre et – 54 % entre octobre et décembre.
Selon l’Insee, ce choc d’activité (négatif) a provoqué un choc de trésorerie (négatif) majeur plus important que dans le reste de l’économie. Hors mesures de soutien public, 82 % des entreprises (pondérées par l’emploi) de l’hôtellerie-restauration ont subi, selon cette étude, une baisse de trésorerie supérieure à 30 jours de chiffre d’affaires ; 9 % une baisse de trésorerie inférieure à 30 jours de chiffre d’affaires. Ce phénomène a été atténué par les mesures de soutien prises en compte dans cette étude, c’est à dire l’activité partielle, le fonds de solidarité et les reports de charges fiscales et sociales. L’Insee souligne toutefois que les TPE du secteur auraient été un peu moins affectées que les PME, les ETI ou les grandes entreprises. Cela s’expliquerait notamment par les mesures de soutien dont elles ont davantage bénéficiées. Et l’Insee pointe une autre particularité de l’hôtellerie-restauration : « de la même manière que la situation de ce secteur s’est dégradée particulièrement rapidement, elle s’est redressée rapidement dès l’allègement des restrictions ».
Source : Insee, Le secteur de l’hébergement-restauration à travers la crise sanitaire de 2020 (décembre 2021)
Source : Editions législatives
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